Violences post-electorales : Les chefs traditionnels appellent à la sérénité et au calme

Unis pour la paix, ces gardiens de la tradition des quatre coins du Cameroun, s’insurgent contre la violence suite à l’attitude de certains candidats au scrutin du 07 octobre dernier.  

Que ce soit dans les villes de Bafoussam, de Bertoua ou de Douala, dans le département du Mfoundi ou les régions du Sud, de l’Adamaoua, de l’Extrêmenord et ailleurs, les chefs traditionnels et les leaders des communautés y vivant disent non à la déstabilisation du Cameroun. Ils ont ainsi réaffirmé leur engagement à la préservation de la paix et à l’indivisibilité du Cameroun. Parce que, estiment-ils, leur rôle en tant que détenteurs du pouvoir traditionnel, est de dénoncer les manoeuvres insidieuses qui mettent à mal la paix sociale dans nos communautés. Comme ce fut le cas mercredi dernier à Yaoundé où étaient réunis les représentants des communautés de pratiquement toutes les aires culturelles du Cameroun, autour de Sa Majesté Abanda Pie du Mfoundi, président de l’Actram.

A toutes les rencontres organisées instinctivement et promptement, ces garants de la tradition, ont exprimé leur détermination à ne pas céder aux sirènes du désordre. Ils appellent les citoyens camerounais à attendre dans le calme et la sérénité la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel. Pour eux, aucun motif ne justifie le comportement antipatriotique de certains Camerounais mal intentionnés et manipulés par des forces exogènes. Aussi, invitent-ils les Camerounais de tous bords, et particulièrement l’ensemble des candidats à ce scrutin, à l’acceptation du verdict des urnes, à la retenue et à la manifestation d’un esprit de lucidité et de patriotisme. Lequel verdict sera donné par la Cour constitutionnelle du Cameroun.

C’est ainsi que du côté de l’Extrême-nord, d’une seule et même voix, ils ont déclaré refuser catégoriquement quelque violence post électorale au Cameroun. Au contraire, il faut préserver la paix, gage de notre développement. Dans le Mfoundi, les leaders traditionnels se sont engagés à promouvoir l’apaisement et la stabilité du Cameroun qu’ils exhortent tous les camerounais à préserver à tout prix. A Bafoussam, il était question d’inviter les populations au respect des institutions et des lois de la République. Dans le Sud, en invitant les Camerounais de tous bords à l’acceptation du verdict des urnes, à la retenue et à la manifestation d’un esprit de lucidité et de patriotisme, ils ont demandé à tous les fils du Cameroun de se désolidariser de tout désordre, de toutes sirènes de déstabilisation, de toute agitation et de tout appel à la haine. Toutefois, ils les ont appelés à plus l’hospitalité, de partage et d’amour.