Présidentielle 2018 : Le recensement des votes a commencé

Installée hier 9 octobre 2018, par le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, la Commission nationale de recensement général des votes est déjà à pied d’œuvre à Yaoundé.

Présidée par Emile Essombe, membre du Conseil constitutionnel et magistrat, la Commission nationale de recensement général des votes a déjà commencé son travail au palais des Congrès de Yaoundé, en présence des représentants de huit des neuf candidats à cette élection (à l’exception de celui de Akere Muna). Il est concrètement question pour ses membres, de procéder au décompte des voix en prenant le relais après que les commissions départementales de supervision aient rassemblé et acheminé les procès-verbaux et rapports sur le terrain, conformément à la loi.

Une fois en possession de tous ces documents, elle a pour rôle de redresser le cas échéant, les erreurs de décompte des votes constatées sur le terrain- les erreurs matérielles en fait- ; sans toutefois annuler les procès-verbaux y afférents. La Commission nationale de recensement général des votes au terme de ses travaux, devra dresser à son tour, un procès- verbal de toutes les opérations dont la totalité des membres recevra une copie pour plus de transparence.

Pour les observateurs avertis du processus électoral camerounais, les choses sérieuses ont ainsi déjà commencé par ce recensement des votes. Ce sont en effet ces procès-verbaux qui font foi et eux seuls permettront de savoir exactement ce que chaque candidat a obtenu comme voix le 7 octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger. Mettant ainsi fin aux élucubrations des uns et des autres qui ont depuis la fin des opérations de vote, entrepris de publier des résultats fantaisistes dans le seul but de manipuler l’opinion publique à des fins inavouées.

Composée de 20 personnalités dont un président, deux magistrats de l’ordre judiciaire, cinq représentants de l’administration, cinq représentants d’Elections Cameroon et les représentants des neuf candidats à l’élection présidentielle de cette année 2018, la Commission est l’avant dernière étape du processus électoral. En les installant, le président de la Cour constitutionnelle, Clément Atangana, leur a demandé de travailler en toute équité. Elle devra en effet transmettre son rapport au Conseil constitutionnel qui va terminer le travail et proclamer les résultats, selon le Code électoral en vigueur dans la République du Cameroun. La commission qui s’est immédiatement mise au travail a cinq jours pour rendre sa copie. Des délais qui seront respectés, selon le président Emile Essombe qui souhaite cependant que les procès-verbaux soient rapidement tous acheminés à Yaoundé.