Présidentielle 2018 : Les jeunes disent non à la violence

Alors que certains candidats vainqueurs autoproclamés à l’élection du 07 octobre 2018, incitent la jeunesse à la révolte, ceux-ci à travers les réseaux sociaux et autres canaux se désolidarisent de toute forme de violence.

L’attitude du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, par ailleurs candidat à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, fait la Une des journaux ces derniers jours. Dans les réseaux sociaux, les jeunes et même ceux du Mrc qui appelaient au changement se trouvent quelque peu déçus par l’attitude de leur leader qui incite ses partisans et l’ensemble des camerounais à la violence pour dit-il, défendre sa victoire. Une présumée victoire qui fait de lui, le nouveau président du pays. Le Cameroun n’étant pas une République bananière, les jeunes ont donné leurs points de vue sur la situation qui prévaut et se désolidarisent de toutes formes de déstabilisation du pays. Au niveau des réseaux sociaux, les points de vue sont divergeants face à cette situation, mais l’on retient tout au moins que la jeunesse camerounaise ne cède plus aux manipulations. Elle reste vigilante et attend le verdict du Conseil constitutionnel.

En utilisant les mêmes canaux que les alliés du Mrc pour déstabiliser la jeunesse, ceux-ci ont opté pour la même voie en lui renvoyant l’ascenseur. C’est pourquoi que ce soit à facebook où dans les autres foras, les jeunes consciencieux ont pris un engagement ferme. « Que Kamto descende d’abord dans la rue avec ses propres enfants pour défendre sa victoire et nous allons le suivre sans hésiter … Nous n’allons pas descendre dans la rue, nous attendons la proclamation des résultats… aucun camerounais n’est plus camerounais que l’autre nous disons non à la violence… le palais oui, mais c’est à celui qui gagne l’élection que revient le pouvoir de poser les pieds sur le tapis rouge… », clament-ils.

Par ailleurs l’on peut noter que les jeunes sont devenus sage et ils ne cèdent plus à la manipulation. Au contraire, ils attendent la proclamation des résultats par le Conseil Constitutionnel, tout en se référant à l’article 138 du code électoral alinéa 1 portant proclamation des résultats qui stipule que « Lorsqu’à l’issue de l’élection, aucun candidat n’est proclamé élu président de la République, le président sortant reste en fonction jusqu’à l’élection et à la prestation de serment du président nouvellement élu ».