Nord : Sérénité et calme règnent

C’est dans le calme et la sérénité que le scrutin présidentiel s’est déroulé ce dimanche dans la région du Nord.

Premières heures de l’aube ce matin dans la ville de Garoua. Les rues sont désertes. Quelques motos taximen, surtout des personnels arpentent les rues. Les magasins, les boutiques et même les petits commerces sont fermés. Les affiches, les banderoles portant les effigies et slogans des candidats jonchent encore les rues. Les électeurs et électrices ont décollé les gadgets et autres affiches de campagne de leurs véhicules avant de se rendre dans les bureaux de vote. Au carrefour de Doualaré à Garoua, se quelques amis se taquinent. «Que cherches-tu directeur, même les simples beignets tu ne vas pas trouver ce matin, il fallait s’acheter le pain depuis hier. Tu ne sais pas que c’est un jour crucial pour le pays d’élire un président de la République qui va incarner nos institutions ? » lance un monsieur à son camarade.

A l’école primaire publique du plateau, où sont logés cinq bureaux de vote les médias attendent pour avoir les images et avis du gouverneur de la région du Nord, ainsi que celles des élites de Garoua. C’est là que la plupart vote. Il est 10h lorsque le gouverneur de la Région du Nord et son épouse apparaissent. La forte délégation comprend également Youssouf Hadidja Alim, le préfet du département de la Bénoué, le délégué du gouvernement, Aminatou Ahidjo, Haman Adama et l’Honorable Mamouda Ali. Ils se sont acquittés de leur devoir de vote dans le calme, pendant que les autres électeurs arrivent dans leur centre de vote. Certains peinent à retrouver leurs noms sur les listes et même leurs bureaux de vote, parmi les 420 votants du bureau A. 383 pour le bureau B, 402 pour le bureau C, 372 pour le bureau D et 396 pour le E. Une dame accompagnée de son époux, carte d’électeur en main se renseigne si elle pouvait voter à Garoua alors qu’elle s’est faite inscrire à Maroua. Le président du bureau de vote A lui dit non, « vous ne pouvez voter qu’à Maroua. Il va falloir aller rapidement à l’agence pour rallier Maroua avant la fermeture des bureaux de vote ». Faute de moyens, son mari regrette qu’une voix s’est perdue.